RIRE (POUR EN FINIR AVEC SOI-MÊME) | Sara Selma Dolores
Nous accueillons en résidence RiRe (pour en finir avec soi-même) de Sara Selma Dolores. Avant la première qui aura lieu au Théâtre de la Balsamine le 21 novembre prochain (en co-présentation avec le Théâtre Varia), avant un passage au M.A.R.S et au Théâtre de Namur, ce temps de recherche à la Maison poème permettra d’inviter le philosophe et théoricien du droit Laurent de Sutter, auteur de l’anti-manuel de développement personnel Pour en finir avec soi-même (PUF) dont la création emprunte en partie le titre. Nous vous invitons ce 27 septembre à découvrir cette étape de travail.
Cette soirée sera placée sous le signe des mots en -ique- (comme par exemple : dialectique, heuristique, pique et nique) et s’articulera autour d’une question cruciale : Peut-on faire dialoguer Esprit de la Carabistouillerie et Esprit de Sérieux dans une démocratie qui a le syndrome du côlon irritable ? Il est probable que cette recherche soit utilisée dans le spectacle (ou pas).
Rire (pour en finir avec soi-même)
Puisque l’esprit de sérieux nous gouverne
Puisque la montée des eaux semble inexorable
Puisque les shitstorm ne sont que virtuelles,
(alors que c’est quand même un peu la merde partout
)
Puisque la résilience est sur toutes les lèvres
Puisque le témoignage semble être le dernier levier de lutte
Puisqu’il ne viendra plus (ajouta-t-elle avec un soupir)
Puisque ça sonne occupé
Puisque la Logique tue.
Rions (pour en finir avec soi-même) !
Face aux puissances destructrices de l’esprit de Sérieux, face à la montée des populismes instrumentalisant nos défaites populaires, face aux intelligences artificielles supplantant nos bêtises humaines, RIRE (pefasm) vous propose d’entrer dans la Nuit pour suspendre nos destins dans la Fête.
Sara Selma Dolorès, reine verbomaniaque, Baxter (wikipédiste fatrasique) et Lazarus (cock-porn girl) vous invite à aimer et à détester le monde dans lequel nous vivons.
Sara Selma Dolorès
Je m’appelle Sara Selma Dolorès. Vous pouvez m’appelez comme ça, mais vous pouvez aussi choisir le prénom que vous préférez, celui qui fera bien dans votre trombinoscope personnel.
Mon premier spectacle s’appelait Boudin&Chansons.
Sans le savoir, je renouais avec une tradition oubliée, le comique troupier. Nous ne chantions pas le quotidien du soldat, mais à notre manière, nous portions une autre sorte d’uniforme, celui des mauvaises femmes, des putes ou des salopes à bas résilles. Braillantes comme des poissonnières, parlant de nos clitos, réglant nos comptes avec la gent masculine, Boudin&Chansons sort en 2011. C’est du pur jus de #balancetonporc avant l’heure.
Avec une proposition aussi outrancière, je joue dans les squats, les bars, les ronds-points jusqu’à ce que certaines personnes m’accueillent dans leur territoire. A l’époque, on ne parle pas encore de safe place. Mais dans quelques rues dédiées aka les rues à pédés, la toute jeune Peggy Lee Cooper (qui était déjà vieille) et la jeune Jean Biche encore velue se proclament travelottes ou créatures, et m’ouvrent les bras.
Après ça, s’ensuit toute une série de spectacles dont les sujets tournent principalement autour de la bouffe, de la picole, de l’amour (Les Ogres, Finis ton assiette !, Soûlographie avec le philosophe Laurent de Sutter) et de la dragquouinerie (avec les Nuits Bas Nylon de Jean-Biche, le Cabaret Mademoiselle et autres Cabaret Dégenré).
Pour continuer dans l’esthétique de trottoir et sortir de l’entre-soi, je fomente, avec Kimi Amen, une Consoeurie de Connasses de Gillettes de Binche pour titiller les Carnavals Phallocrates qui nous le rendent bien.
Qui parle ? Qui agit ?
Une multiplicité. Des microbiotes de mes intestins en passant par les virus que je transmets à mon insu.
En pratique
19h00 Portes
20h00 Spectacle
Ouverture des portes et du bar 1h avant le début de l’évènement.
Crédits
Conception, mise en scène, jeu : Sara Selma Dolorès
Création sonore et jeu : Baxter M. Halter
Polymathe et jeu : Pascal Lazarus
Chaque série de représentation invitera deux performereuses locaux pour venir compléter ce trio
Dramaturges : Laurent de Sutter, Meryl Moens, Stéphane Olivier
Masque, make-up, perruque : Rebecca Flores Martinez
Scénographie et direction technique : Nicolas-Adrien Houtteman
Compositeur chansons : Gil Mortio
Bouffonologue : Cédric Paga (Ludor Citrik)
Costumes : Bastien Poncelet
Assistanat à la mise en scène : Amandine Servranckx
Création lumière : Remy Urbain
Production : Lauréline Bombaert et Anne Festraets
Diffusion : Lauréline Bombaert
Production de MoDul et Cie Thank You For Coming
En coproduction avec le Théâtre de la Balsamine, le Varia, le M.A.R.S, le Théâtre de Namur, Latitude 50, La Coop ASBL et Shelter Prod.
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles – Domaine du Cirque, de la Rue et des Arts Forains, taxshelter.be, ING et Tax Shelter du gouvernement fédéral belge
Avec le soutien en résidences de Studio Toast, Latitude 50, De Markten, Wolubilis, Maison poème.