La Plaine

La plaine est un projet d’écriture poétique porté par Aurélien Dony, poète et comédien. Accompagné dans son travail par Céline Chapuis, violoncelliste et compositrice, et Jérôme Paque, guitariste et compositeur, iels dessinent ensemble les contours d’une nouvelle utopie et cartographient un pays de cocagne que seule l’écoute du poème peut révéler. Aurélien se charge sur scène de donner à voir ce large pays qu’est La plaine, d’y décrire celleux qui y vivent, leur façon de faire commun aux feux des poèmes qu’iels ont appris par cœur ; la façon dont iels ont aboli le genre, dont iels exercent leur prénom à la face immense du Monde, aiguisent leur parole au silex des montagnes, la façon dont iels défont, chaque nuit, la menace de l’ombre et du néant. C’est une danse, un corps à corps avec le vide. L’écoute du poème, qui se déploie et progresse de minute en minute vers le cœur de La plaine, c’est aussi une façon de mettre à distance le monde « d’il y a une heure, le monde d’avant la plaine, d’avant la poésie », un monde ruiné par les désastres de toutes sortes // d’imaginer une utopie qui, sans oblitérer d’où l’on parle, continue de rêver l’endroit où l’on se souhaite.

« Pour mener à bien ce projet, j’ai proposé à huit poètes et poétesses de se joindre à moi pour écrire les tableaux qui composeront cette fresque poétique. Ainsi, Laurence Vielle, Jean d’Amérique, Maud Joiret, Camille Pier, Lisette Lombé, Marc Dugardin, Mel Moya et Jérémie Tholomé m’ont fait l’honneur et l’amitié d’accepter d’écrire un texte inédit que j’aurai le plaisir de travailler en compagnie de Céline Chappuis et Jérôme Paque, et l’équipe d’interprètes, sous le regard chorégraphique de Charly Simon. Si j’avais initialement pensé écrire seul ce récit, il m’est apparu évident qu’une telle aventure ne pouvait avoir de sens que dans une plongée collective : car si j’écris une partie de La Plaine, j’aurai également une place d’interprète. Et, en tant qu’interprète, mon bonheur est davantage de défendre les textes des auteurices qui me portent et m’inspirent que de faire entendre ma propre voix. »

Aurélien Dony