LE MONDE EST ROND de Gertrude Stein
« Le monde est rond » de Gertrude Stein
c’est un poème à dire tout haut,
à dire vite dit l’autrice;
Un slam écrit il y a quatre-vingts ans, interrompu par des chants.
Rose, une fille qui préfère le bleu,
« mais aurait-elle été rose si son nom n’avait pas été rose »
Elle va gravir une montagne toute seule
pour poser sur le sommet une chaise bleue
et s’asseoir sur la pointe du monde
alors qu’on veut lui faire croire
que tout est rond.
Une fois l’ascension réussie,
Rose s’ouvre à l’amour.
L’écriture tourbillonne comme un maelstrom,
on pourrait être avalé,
on remonte toujours à la surface,
le vertige des mots est grand
dans une éblouissante clarté.
La langue sauvage de Gertrude Stein
ravage les sens uniques,
nos oreilles et nos langues frissonnent et se décoiffent dans ce conte pour enfants pas sages.
C’est un texte pour notre temps
où le chaos nous emporte.
Il y a ce point d’équilibre à inventer toujours.
L’amour est une clef.
Au départ, le texte de Gertrude Stein (1874-1946) est un conte destiné à être lu à haute voix, ponctué de comptines. L’écriture est tourbillonnante, une inventivité verbale d’une percutante modernité.
Cette version-ci, légère, est en accord avec le projet initial de Gertrude Stein, sans décors ni lumières spécifiques: la musique et le texte existent pleinement. Les spectateurs assistent dans une grande proximité à la manipulation des instruments et à la parole chantée et parlée.
L’histoire, portée par la voix rythmée et le jeu brut de Laurence Vielle, le chant limpide de Jehanne Carillon, et la musique envoûtante et percussive de Vincent Granger, nous emporte.
Money
Les représentations seront suivies par une lecture spectacle du texte MONEY de Gertrude Stein. Un regard critique rythmique caustique sur la circulation de l’argent dans notre monde capitaliste.
« L’argent est-il de l’argent ?
C’est la seule question à se poser.
Les terres vierges sont épuisées,
maintenant toute la surface de la terre est connue
et le ciel aussi
et où que l’on regarde, l’organisation se détruit elle-même.(…)
Partout dans le monde, le monde doit repartir de zéro.
Qu’est-ce que le vingt et unième siècle veut faire avec cela ?
Les terres vierges seront à ce moment-là bien épuisées
(…) Une chose est sûre
jusqu’à ce qu’il y ait de nouveau des riches
tout le monde sera pauvre
et il y aura plus que jamais des pauvres encore plus pauvres.
Cela est sûr et certain. »
En pratique
Jeudi 1er juin:
Portes: 18h00
Spectacle: 19h00
Vendredi 2 juin:
Portes: 19h00
Spectacle: 20h00
Durée: 45 min
De 8 à 88 ans
Pay what you can
Comme la plupart des événements proposés à la Maison poème, ces soirées suivent le modèle du «Pay what you can». À vous de déterminer si le prix recommandé convient ou non à votre situation financière. Un prix plus bas facilite-t-il votre visite? Vous êtes libre de le choisir. Êtes-vous en mesure de payer un peu plus pour le billet? Vous permettez ainsi que d’autres paient un peu moins. Merci pour votre solidarité!
Les trois tarifs proposés:
• 5€: tarif réduit (sans condition)
• 10€: tarif recommandé
• 15€: tarif soutien
Crédits
Traduction du texte de Gertrude Stein: Jacqueline Loehr
Interprétation: Laurence Vielle
Musique originale en live: Vincent Granger
Chant: Jehanne Carillon
Regard extérieur: Christian Germain