PAS DE CÔTÉ | Rencontre avec Tim Dup autour de son roman « Je suis fait de leur absence »
Première édition de ce nouveau format de rencontres à la Maison poème, où l’on invite des artistes à discuter autour d’une pratique qui n’est pas celle pour laquelle on ne les connaît de prime abord.
Ce mercredi 27 mars, c’est le musicien Tim Dup, que l’on connaît pour sa pop catchy et axée sur les voyages, qui viendra parler de son premier roman, « Je suis fait de leur absence », qui traite de féminicide avec verve et rage. La rencontre sera modérée par Mélanie Godin et Florent Le Duc.
Je suis fait de leur absence
Tim Dup, éditions Stock
« La culpabilité, je la vois naître dans mes rêves. Elle prend toujours la même apparence, celle d’une grive, dont les ailes ne sont pas faites de plumes, mais de feuilles et de fleurs séchées. Les pétales s’en vont les uns après les autres, chaque fois que l’oiseau essaie de s’envoler. Il n’y parvient pas, me supplie de l’aider. J’ai beau lui dire qu’elle n’a pas les ailes qu’il faut, elle s’entête à bondir, et retombe chaque fois au sol, ses ailes en fleurs s’évanouissant autour. Dans le ciel qu’elle tente de rejoindre, il n’y a qu’un noir épais. »
Pierre s’est installé avec sa compagne Victoria dans la maison familiale de Roseville-sur-Mer, en Normandie. En attendant une offre d’achat, ils réagencent les pièces, éclaircissent les murs, habitent les lieux à la recherche d’un chez-soi rassurant. Pierre aime vivre sur cette côte, dans cette province maritime gouvernée par l’oisiveté et les heures des marées. Depuis ce refuge, il en oublie presque la balafre au fond de son cœur. Pourtant une tempête se rapproche. Henri son père est de retour et les souvenirs et les prénoms refont surface. Sophie sa mère, morte alors qu’il n’était qu’un enfant, Suzanne et Théodore ses grands-parents qu’ils l’ont élevé, et puis il y a Vincent, son oncle, et sa cousine Esther : autant de visages qui le ramènent aujourd’hui à ce terrible drame. Alors que le sable semble retenir la mer, Pierre tente une nouvelle fois, dans les bras de Victoria, de faire triompher la lumière sur les ombres. Pour que l’absence se taise enfin.
À la fois vif et délicat, le premier roman de Tim Dup explore avec nuances la question des violences intrafamiliales, tout en reconduisant le lecteur dans la maison universelle de son enfance.
Né en 1994, Tim Dup est un auteur-compositeur, interprète et musicien. Je suis fait de leur absence est son premier roman.
Ce qu’en dit la presse
Depuis Un peu de mélancolie heureuse, l’album de la découverte de ce petit prince de la chanson, on le sait hyperdoué pour l’écriture. Son premier roman arrive donc presque comme une évidence, il s’intitule Je suis fait de leur absence, et il raconte un féminicide vu par le fils de la victime et de l’assassin. (…) Tim Dup, 29 ans, réussit son premier roman, un thriller psychologique sur le mécanisme de l’emprise. Qu’il soit très bien écrit n’est pas une surprise, qu’on y entende sa petite musique non plus.
Sophie Delassein, L’Obs
Engagé notamment dans le soutien aux femmes victimes de violences, cet artiste à la voix androgyne étoffe son propos au-delà des rimes dans un récit à la première personne. (…) Dans une approche quasi documentaire, Je suis fait de leur absence interroge la répétition des schémas, la responsabilité des proches dans un tel drame et la mémoire familiale qui ne se répare jamais. Une plume mélancolique et tendre.
A.G., Lire Magazine
Un premier roman dont le jeune narrateur, Pierre, est sans cesse confronté au trauma provoqué par le féminicide de sa mère quand il était bébé. (…) Plein de verve et de rage, Je suis fait de leur absence est un plaidoyer dédié « à toutes les associations dont le combat est un pilier de ce monde ».
Sophie Rosemont, Vogue France
Tim Dup - Regarde-nous danser
Tim Dup - Mourir vieux (avec toi)
En pratique
12h30 Portes
13h00-14h00 Rencontre
Une librairie sera assurée sur place par Les Yeux Gourmands.
Tim Dup sera également à l’Archiduc le soir même, pour une lecture musicale. Infos via la page Facebook de l’Archiduc.
Paye ce que tu peux
Comme la plupart des événements proposés à la Maison poème, cette soirée suit le modèle du «Paye ce que tu peux». À toi de déterminer si le prix recommandé convient ou non à ta situation financière. Un prix plus bas facilite-t-il ta visite? Tu es libre de le choisir. Es-tu en mesure de payer un peu plus pour le billet? Tu permets ainsi que d’autres paient un peu moins. Merci pour ta solidarité!
Les trois tarifs proposés:
• 10€: tarif recommandé
• 15€: tarif soutien
• 5€: tarif réduit